Vous l’avez vu dans le titre, aujourd’hui, on va parler de testostérone.
Donc, si vous êtes une femme et que vous tombez sur cet article, restez quand même. Vous allez peut-être apprendre deux, trois choses intéressantes, car au cas où vous ne le sauriez pas, vous aussi, vous sécrétez de la testostérone.
En quantité bien moins importante que les hommes, mais ça vous concerne quand même un petit peu. Et si vous imaginez qu’aujourd’hui je vais parler d’injections de testostérone pour devenir ultra musclé, vous vous trompez.
Alors, si c’est ce qui vous intéresse, passez votre chemin, parce qu’on ne va pas en parler aujourd’hui.
On va plutôt se poser la question suivante :
Est-ce que notre mode de vie moderne a une mauvaise influence sur nos sécrétions de testostérone ?
En clair, est-ce qu’un adulte d’aujourd’hui de 25 ou 30 ans sécrète moins de testostérone qu’un adulte de 25 ou 30 ans, il y a 100 ou 200 ans en arrière ? Peut-être que vous ne le savez pas, mais c’est une question qui a beaucoup de succès.
C’est un sujet qui revient très souvent sur la table, avec des personnes qui soutiennent, qui seraient persuadées que les hommes d’aujourd’hui seraient de moins en moins des hommes. Alors, nous, en tant que pratiquants de musculation, ça nous embête, parce que moins de testostérone, ça veut dire moins de muscles.
Mais pour parler de choses un petit peu plus générales, d’un point de vue santé, c’est très embêtant aussi, car cela peut avoir de mauvaises influences sur l’humeur, la sexualité, l’espérance de vie, et le développement de certaines maladies. Donc, clairement, des choses très importantes pour notre vie en général.
Alors, est-ce que tout ça est vrai ? Est-ce que les hommes se transforment petit à petit en femmes ?
C’est peut-être un sujet sensible, mais on va essayer d’y répondre aujourd’hui.
Pourquoi la testostérone concerne les pratiquants de musculation ?
Pour ceux qui ne me connaissent pas et qui ne le savent pas, je fais de la muscu depuis un bon moment, depuis plus de 15 ans maintenant.
Évidemment, en plus de m’être renseigné sur l’entraînement, sur la diététique, sur la récupération, j’ai bien sûr cherché à comprendre comment fonctionnaient toutes les hormones qui pourraient être impliquées dans la prise de muscle ou la perte de gras.
Au tout début de ma pratique, c’était juste ça qui m’intéressait : prendre du muscle, perdre du gras. Mais vous imaginez bien qu’avec l’âge et en développant un petit peu mes connaissances, aujourd’hui, en plus d’être intéressé par la prise de muscle et la perte de gras, je suis aussi très intéressé par la santé en général et toutes les implications que pourraient avoir ces hormones (la testostérone en fait partie) sur notre longévité, sur notre humeur, sur notre compétitivité, sur notre productivité, sur le développement de certaines maladies.
Mon but, ce n’est pas juste d’avoir des muscles et pas trop de gras.
📌 Le but, c’est plutôt de pouvoir utiliser mon corps et mon esprit à 100 % de leurs capacités, le plus longtemps possible, que ce soit à 40, 50 ou 60 ans. Et si Dieu le veut encore, de très nombreuses années après.
Et donc, forcément, la testostérone est impliquée dans beaucoup de mécanismes ultra-importants, la prise de muscle en fait partie bien évidemment.
Vous savez déjà qu’un corps musclé, c’est directement synonyme d’un corps en bonne santé.
Je ne parle pas de bodybuilding à outrance bien sûr, mais une masse musculaire développée, c’est quand même la meilleure façon d’augmenter votre espérance de vie et de réduire le développement de n’importe quelle maladie. De bonnes sécrétions de testostérone sont aussi associées à une bonne productivité et à une bonne combativité. Je ne sais pas quel terme serait le plus clair à utiliser, mais en tout cas, ça renforce votre désir de faire mieux, ça renforce votre désir de vous développer. Et se développer constamment, pour moi, c’est un gage de vitalité.
La testostérone est aussi impliquée dans l’humeur.
Et même si le lien n’est pas encore scientifiquement 100 % prouvé, il y a des pistes très sérieuses qui nous permettent de penser que des sécrétions de testostérone trop faibles ou trop importantes seraient liées à de la dépression ou à une hyper-agressivité.
D’ailleurs, on va quand même en parler un peu, c’est quelque chose d’assez courant chez les bodybuilders pros.
Eux s’injectent de la testostérone, et ont donc des taux de testostérone incroyablement élevés. Des bodybuilders dépressifs ou hyper-agressifs, ce n’est pas très difficile à trouver.
Mais bon, je digresse.
Concrètement, pour en revenir au vif du sujet, est-ce qu’aujourd’hui les hommes et/ou les femmes sécrètent moins de testostérone qu’il y a 50, 100, 150 ans ou même 1000 ans ?
Eh bien, il semblerait qu’effectivement nos sécrétions de testostérone soient dérégulées par ce qu’on appelle les « perturbateurs endocriniens ».
C’est sûr et certain que vous avez déjà entendu cette expression.
Mais ça veut dire quoi « perturbateur endocrinien » ?
Déjà, il faut savoir ce que sont les glandes endocrines.
💡 Les glandes endocrines sont des glandes présentes un peu partout dans le corps, et qui permettent de sécréter certaines hormones.
Le pancréas, par exemple, est responsable de la sécrétion d’insuline. Les testicules sécrètent la testostérone. La thyroïde sécrète les hormones thyroïdiennes.
Donc, les perturbateurs endocriniens, vous l’aurez deviné, perturbent le fonctionnement de ces glandes endocrines. Avec, du coup, des sécrétions hormonales dérégulées, parfois trop importantes ou parfois insuffisantes.
Par exemple :
- Des sécrétions trop importantes d’insuline, c’est un problème.
- Des sécrétions insuffisantes d’insuline, c’est également un problème.
Et c’est pareil pour tout : des sécrétions de cortisol trop importantes ou insuffisantes, c’est aussi un problème.
Et, vous l’aurez deviné, pour la testostérone, c’est la même chose.
Mais les perturbateurs endocriniens, c’est quoi au juste ?
C’est là que ça devient compliqué.
Les perturbateurs endocriniens, on imagine souvent que ce sont des additifs ou des produits un peu chimiques qui sont rajoutés à nos produits de consommation quotidiens.
Alors, c’est en partie vrai, mais en réalité, ça concerne bien d’autres choses :
- Votre gel douche, en fonction de sa composition, peut contenir certains perturbateurs endocriniens.
- Vos aliments, en fonction de leur degré de transformation, peuvent contenir des perturbateurs endocriniens.
- Vos appareils électroniques ou votre téléphone portable, en fonction de leurs composants, peuvent contenir des perturbateurs endocriniens.
- L’air que vous respirez, en fonction de sa composition, peut contenir des perturbateurs endocriniens.
- Il semblerait même que votre lessive ou vos vêtements pourraient contenir des perturbateurs endocriniens.
J’aurais presque envie de dire qu’on en découvre tous les jours, et peut-être même que c’est le cas.
Étant donné que tout ce que je viens de citer est typique de notre mode de vie moderne, il n’est pas trop difficile de faire le lien avec un homme de 30 ans aujourd’hui qui aurait des sécrétions de testostérone moins élevées que celles d’un homme de 30 ans il y a 50, 100, 150 ou 200 ans.
Les hommes ne sécrètent-ils plus autant de testostérone ?
Le souci, c’est qu’on ne peut pas en être définitivement sûr, car il y a 200 ans, personne ne s’amusait à faire des prises de sang aux hommes pour savoir quel était leur taux de testostérone.
Deuxièmement, les perturbateurs endocriniens sont tellement nombreux et peuvent agir sur tellement de choses qu’il est difficile de faire un lien précis et définitif.
Il est difficile de savoir si votre gel douche, par exemple, va perturber la sécrétion de votre testostérone, de votre cortisol, de votre mélatonine, ou de votre insuline ; ou augmenter le risque de développer certains cancers ou certaines maladies dégénératives.
Le lien est très difficile à faire. Mais en tout cas, on sait que cela a une influence.
Est-ce que les perturbateurs endocriniens sont les seuls responsables de la dérégulation de la testostérone ?
Eh bien non, pas seulement. Et c’est là que les choses deviennent intéressantes, car il y a d’autres facteurs sur lesquels on peut avoir une influence directe, et qui nous permettent de continuer à sécréter de la testostérone en bonnes quantités, aussi longtemps que possible.
Le sommeil
Un truc tout bête : le sommeil a une influence déterminante sur la sécrétion de testostérone.
Prendre soin de son sommeil, ça paraît simple, mais un manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité est devenu un problème ultra commun.
Moi, si vous me suivez depuis quelque temps, vous le savez, je suis devenu un psychopathe du sommeil.
Je fais attention à ce que je mange avant de me coucher pour être sûr que ça ne perturbe pas mon sommeil. Je vérifie la température chez moi, je dors dans le noir complet, je m’assure de ne pas être perturbé par des bruits ambiants en dormant avec des boules quies.
Je n’ai plus mis de réveil depuis deux ans pour être sûr de me réveiller en fonction de mes cycles de sommeil.
Bref, je prends soin de cet aspect, car je sais à quel point il est important, pas juste pour la testostérone, mais bien sûr c’est le sujet de l’article, donc on en parle.
La lumière du soleil
Un autre truc tout bête : la lumière du soleil a aussi une influence déterminante sur vos sécrétions de testostérone.
Si vous avez l’impression d’avoir plus d’énergie en été, ce n’est pas une impression. La lumière du soleil influence vos niveaux de vitamine D, qui a plutôt le rôle d’une hormone stéroïdienne que d’une vitamine, et qui joue donc un rôle sur la testostérone.
Si vous vous réveillez le matin, que vous prenez directement votre voiture ou les transports en commun, ou pire, le métro pour arriver dans un bureau non exposé à la lumière du jour, que vous terminez la journée quand le soleil se couche, que vous allez à la salle qui est en sous-sol, que vous rentrez chez vous à 21h pour regarder Netflix jusqu’à 1h du matin...
Eh bien là, vous pouvez être sûr que même à 20 ou 25 ans, votre taux de testostérone sera plus bas que celui d’un individu de 45 ans qui a toujours été soucieux de son mode de vie.
Comment maintenir un meilleur taux de testostérone ?
Concrètement, voici ce que vous pouvez faire pour éviter un taux de testostérone catastrophique, qui aurait une mauvaise influence sur votre prise de muscle, votre perte de gras, votre humeur en général, et votre sexualité.
Les perturbateurs endocriniens
Premièrement, limitez l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
Je sais que c’est un casse-tête incroyable, mais faites attention à tous les produits que vous achetez, que ce soit :
- votre lessive
- votre gel douche
- votre crème hydratante
- votre dentifrice 📌 Bref, tout ce qui entre en contact avec votre corps.
Au niveau alimentation, évitez comme la peste tous les produits à la liste d’ingrédients trop longue, notamment les produits ultra-transformés.
Ça ne veut pas dire de vous en passer pour toujours, mais soyez conscient de ce que vous avalez.
Les appareils électroniques
Vérifiez aussi votre exposition aux appareils électroniques qui peuvent perturber vos sécrétions hormonales (pas seulement la testostérone, mais aussi le cortisol, l’insuline, la mélatonine, etc.).
Est-ce que vous avez vraiment besoin de garder votre téléphone allumé à quelques centimètres de votre tête toutes les nuits pendant des années ? La réponse est non.
Vous pouvez très bien l’éteindre ou le mettre dans une autre pièce.
Le sommeil
Au-delà de ça, prenez soin de votre sommeil.
Ne vous couchez pas trop tard, ne vous levez pas trop tard. Faites attention à ce que vous mangez avant de vous coucher, à la lumière que vous utilisez, et à votre respiration.
Testostérone : le mot de la fin
OK les amis, j’espère que cet article vous a plu.
Je suis sûr que oui, parce que la testostérone, en tant que pratiquant de musculation, c’est quand même quelque chose de très important.
Je vous dis à très bientôt pour le prochain article.
À plus !
Nassim